29 mai 2010

Jinxuan Oolong, printemps 2010

C'est avec impatience que je me lance dans la dégustation du premier des divers wulongs que j'ai reçus de Stéphane.
Ce qui est fort appréciable avec ce type de "fournisseurs", c'est la profusion d'informations qui accompagnent le sachet. Par exemple, pour ce Jinxuan Oolong, je sais que c'est un thé qui vient de la région de Zhu Shan, à Taïwan, et qu'il a été récolté le 28 mars 2010. Ça c'est pour l'étiquette du sachet.
Mais un petit tour sur son blog m'apprend également que c'est une récolte manuelle de 60kg, que "Jinxuan" est le nom du cultivar, et que Zhu Shan se trouve dans le comté de Nantou, au centre de Taïwan. J'y apprends aussi que c'est un wulong roulé, faiblement oxydé et sans torréfaction. Et en prime, il y a également la plantation et le théier en photo !
Vous me direz, ça ne changera pas le goût du thé, soit. Mais pour moi, savoir d'où vient le thé que je bois, comment il a été récolté, quand, etc... ça fait toute la différence.



A peine le sachet ouvert, je plonge le nez dedans pour constater qu'effectivement, ce thé est très frais. Très vert. Si il n'y avait pas cette note florale, on croirait sentir les feuilles d'un thé vert. Le roulage est magnifique, on a des "boules" de thé de toutes les taille, mais les plus volumineuses sont vraiment spectaculaires.



Grammage ? Température et chronomètre ? Quand j'ai demandé des conseils à Stéphane, voici ce qu'il m'a répondu : "Que ce soit pour le poids ou les temps d'infusion, vas-y au feeling. Si tu sens que l'infusion précédente est trop légère, tu allonges la prochaine."
Ca paraît tellement évident. Pourquoi se prendre le chou avec les dosages ? Je m'empresse donc d'appliquer ce conseil de bon sens : je dose assez légèrement dans mon zhong en porcelaine : à peine de quoi couvrir le fond du zhong.

Les feuilles sèches dans le zhong chaud me donnent à sentir une note de grillé que je n'ai jamais trouvée dans aucun autre wulong jusqu'à présent. La note florale est très en retrait.

Pas de rinçage, je passe à la première infusion : environ 1 minute.

Les feuilles ont commencé à bien se dérouler. Dans le zhong, les arômes sont très délicats. Pas question ici de retrouver une opulente note florale, une osmanthe lourde et omniprésente comme dans beaucoup de wulongs que j'ai pu boire jusqu'à présent. Ici, la fleur se fait discrète (sans doute est-ce dû à la faible oxydation), c'est très frais, à la fois simple et subtil. Très peu d'amertume, voire pas du tout, aucune astringence. La liqueur est limpide, un beau vert-jaune. L'arrière-goût, quand même typiquement wulong, est long et frais.



Deuxième infusion, environ 2 minutes. Sensiblement équivalente à la première, toujours le côté floral tout en discrétion, la fraîcheur en bouche est toujours là. Cependant, il y a un petit côté "sucré" ou "crémeux", qui n'est pas sans rappeler un Milky Wulong.



Troisième passage, environ 6 minutes. La liqueur tire un peu plus sur le jaune, le thé reste très bon, avec des arômes persistants, et ce malgré le faible dosage !

Dernier tour, 10 minutes, le thé est toujours agréable à boire mais les arômes sont épuisés. C'est la fin.

Les feuilles sont épaisses, la plupart intactes, c'est une très belle cueillette !





Ce Jinxuan de printemps me laisse vraiment sur une bonne impression, et je ne doute pas que les autres thés de Stéphane seront du même tonneau !

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