27 nov. 2011

Qui a dit ? (2/2)

J'ai trouvé - toujours dans le carton de ma dernière commande de puerh - un sachet portant l'inscription "Qui a dit que le thé de Bulang était amer ?".

Je l'ai dit, au moins ici. J'avais été littéralement anesthésié par ce Bulang 2010 d'Essence Of Tea, infusé comme un thé "normal". D'une manière plus générale, il faut bien reconnaître que les puerh de Bulang ont la réputation d'être violemment amers, surtout lorsqu'il s'agit de vieux théiers.


Cet échantillon surprise et dont je ne connais donc que la provenance géographique m'a très certainement été adressé par Olivier pour casser cette légende urbaine.
En tout cas, à sec, ce puerh est plutôt prometteur et semble tout à fait inoffensif.

Double rinçage flash et première infusion : effectivement, l'amertume est à peine perceptible, ou en tout cas très discrète malgré un dosage généreux. L'ensemble est excellent, j'y retrouve bien un air de famille avec les autres puerh de Bulang que j'ai déjà pu déguster, une façon très directe de délivrer les arômes, et une présence en bouche immédiate et durable.


La suite a été du même tonneau : absolument rien à reprocher à ce puerh qui est tout sauf très amer. Le rendu est très homogène, la texture légèrement veloutée et une liqueur d'une pureté exemplaire. Les parfums sont très beaux, ça me change un peu des jeunes sheng du Lincang mais c'est tout aussi réussi.


Dégustation très concluante pour ce Bulang anonyme, qui pour le coup anéantit définitivement ce qui s'avère être une idée reçue ou pour le moins une généralisation abusive : les puerh de Bulang ne sont pas nécessairement amers !

1 commentaire:

David a dit…

"une présence en bouche immédiate et durable" définit parfaitement des thés de ce terroir que j'ai pu goûter par d'autres source que Essence of Tea (notamment deux d'Akira).

Comme quoi il est bon de s'attaquer aux légendes urbaines. ;-)