16 avr. 2012

Ye Sheng Cha

Échantillon du puerh "sauvage" de Lan Ting Chun, version 2010, évidemment sourcé par Olivier. Du vrai puerh sauvage, avec les feuilles jaunes et tout et tout. Un vrai bon puerh du Lincang, un terroir qui a produit des thés que j'ai adoré. Oui mais...


...mais la dernière fois que j'ai goûté cet échantillon, je n'ai pas aimé. Et ça me désole un peu car je ne comprends pas ce qui ne passe pas avec ces puerh "sauvages" : que ce soit avec la galette de Terre de Chine, un échantillon de chez Mandarin Tearoom, ou avec ce Ye Sheng Cha, rien à faire je n'accroche pas.
Dernier essai avec ce qui me reste du morceau de galette envoyé par Olivier.


Si les feuilles sèches ont un parfum qui fait tout de suite penser au puerh, ce n'est plus du tout le cas dès que l'eau chaude entre en jeu : que ce soit au niveau des feuilles humides, du couvercle du gaiwan ou bien de la liqueur elle-même, je n'y trouve pas mon compte. Ce n'est pas que je ne trouve pas ce puerh à mon goût, ou que je lui reproche tel ou tel défaut, non, vraiment, je n'aime pas ce que je retrouve dans ma tasse, et j'aime encore moins les parfums que je renifle ici ou là. C'est certes très porté sur les agrumes, et cela n'est pas désagréable en soi, mais ce n'est pas ce que j'aime retrouver dans un puerh. J'aime les puerh fruités, mais quand le fruit accompagne le boisé, les épices et le puerh quoi !


Ici, c'est frais, agrumesque, et je retrouve aussi diverses autres choses étranges : une sorte de fumé, un arrière goût que je n'aime pas vraiment, une accroche désagréable en bouche, bref je n'aime pas.
Je ne vais pas épiloguer, les puerh "sauvages" c'est pas pour moi. Les p'tites feuilles jaunes dans les galettes de puerh, on oublie. Voilà, c'est dit, je n'y reviendrai pas. J'aimerais quand même bien comprendre le pourquoi du comment...

3 commentaires:

Mars a dit…

J'adore ce puerh.
Les saveurs de ce thé se joue surtout dans le nez et le côté agrumes est effectivement très présent.

vacuithe a dit…

Ah, moi c'est surtout dans le nez que ça coince. Si je le bois en me pinçant le nez, ça passe :)
J'exagère un peu, mais j'ai l'impression qu'on a mis un citron pas frais dans mon puerh :)

Olivier a dit…

Oui le véritable thé de théier sauvage (et pas simplement celui qui est vendu comme tel) à un caractère et un arôme particulier, qui le distingue bien d'un puerh conventionnel, même d'arbre anciens...

Bref c'est tout à fait normal que tu pusses apprécier le puerh d'arbres domestiqués et ne pas apprécier le puerh d'arbre sauvage... c'est pas la même chose, on aime ou on aime pas...

Ensuite il faudrait peut être que tu goûtes un thé d'arbre sauvage de quelques années... c'est très différent. En effet non seulement l'arbre sauvage vieillit nettement plus vite, mais aussi très différemment d'un puerh conventionnel.

Une telle galette après 4 ou 5 ans seulement perdra presque totalement ce coté agrume et citronné qui te déranges, tout du moins en bouche (tu le retrouves généralement de manière très discrète dans le nez et l'arrière goût), et deviendra beaucoup plus mat, sombre et presque âpre... presque l'opposé de ce qu'il est aujourd'hui!