7 janv. 2013

Ji Nuo Shan, Sheng Tai Cha 2005


Puerh brut de 2005, ce Ji Nuo (vendu à l'origine par Olivier) est arrivé dans mon stock de puerh par des chemins détournés : j'avais échangé une Lincang 2009 Terre de Chine (que je n'avais pas aimée : trop "théiers sauvages" pour moi) contre cette Ji Nuo, entre autres. Cet échange remonte maintenant à un certain temps, j'ai dû goûter ce Ji Nuo 2 ou 3 fois depuis, et je n'ai jamais vraiment réussi à déterminer si oui ou non ce thé me plaisait. Nouvelle tentative.


La surface de la galette est relativement homogène, assez foncée, c'est un thé qui a maintenant 8 ans donc cela n'a rien d'exceptionnel. On remarque la présence de bourgeons mais aussi de morceaux de grosses feuilles, qui me font un peu penser à du Bancha. Le parfum est assez particulier : un "boisé" assez typique puerh certes, mais qui me rappelle aussi certains thés rouges. Il y a aussi une forte composante "animale", mais pas épicée ou musquée, il s'agit plutôt de notes type cuir ou "écurie" que l'on retrouve plutôt généralement dans les puerh cuits. Le tout est très doux, vraiment très doux, je ne retrouve pas de composante épicée, camphrée, poivrée, ni rien de ce style dans ce puerh brut.


Je remplis généreusement un shiboridashi d'Andrzej Bero, 
je rince 2 fois rapidement, 
et je commence les infusions.


Très belle liqueur orangée, très douce. Aucune amertume, aucune astringence, aucun axe épicé "puerh brut", à vrai dire j'ai même en rétro des notes boisées/maltées très typées "thés rouges". C'est vraiment un puerh très particulier. Moelleux, doux (trop doux ?), je ne détecte pas ce que j'aime habituellement retrouver dans les puerh bruts. Ce que je lui reproche le plus, c'est son manque de relief, d'accroche en bouche.


Au fil des infusions, ce Ji Nuo laisse pourtant apparaître un peu du "mordant" qui lui manquait initialement. Il se découvre peu à peu et va même jusqu'à offrir de nouvelles sensations en bouche et dans la gorge, ce qui paraissait hautement improbable au vu des premières infusions un peu fantomatiques de ce côté-là.


Donc au final je ne sais toujours pas avec certitude si j'aime ce thé ou pas. Il est vraiment particulier pour un puerh brut, ça c'est sûr. Je le trouve quand même un peu trop plat, passablement ennuyeux. Pas tellement au niveau des parfums, mais plutôt au niveau des sensations...


Bilan en demi-teinte donc, on va dire que je en suis pas fan de ce thé. Peut-être que je suis totalement passé à côté à chacune de ses dégustations, peut-être qu'il est dans une phase ingrate de son vieillissement, peut-être qu'il n'est tout simplement pas à mon goût, peut-être qu'avec une terre un peu moins "arrondissante" que celle de ce shibo, ... Peut-être...

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